Exportations de céréales A parités euro/dollar égales, des conséquences différentes
A 1,40 euro pour un dollar, les céréales sont forcément pénalisées à l’export en période de tension, mais actuellement, les marchés restent d’abord sous l’influence des informations faisant état des fondamentaux : stocks, production, anomalies climatiques par exemple.
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Les 5 millions de tonnes d'orge placées à l'intervention l'an passé s'avèrent être une bonne affaire pour la Commission européenne. (© Terre-net Média) |
Ainsi, même si les blés européens sont incontournables, les prix des transactions n’en sont pas moins influencés, durant cette campagne, par la parité euro/dollar.
Ceci dit, les marchés sont plutôt en manque de disponibilités, ce qui réduit l'impact monétaire contrairement à l'année passée. Le taux de change défavorable accentuait l'effet de crise et la faiblesse des cours en Europe.
Une forte volatilité des prix sur le mois écoulé
Dans sa note de conjoncture mensuelle du 13 octobre dernier, FranceAgriMer notait justement que « le mois écoulé a été marqué par une forte volatilité des prix : consolidation des prix libellés en euros dans la 1ère quinzaine (renchérissement, modéré, à l'exportation), tandis que dans la deuxième partie du mois, les prix se sont effondrés : le blé au départ de Rouen, après avoir atteint plus de 240 €/t le 20 septembre, est tombé à moins de 204 €/t en l'espace de 15 jours, soit une chute de 15 %, ramenée à 11 % sur des prix libellés en dollars ».
Les prix payés aux producteursConfirmant la tendance observée les deux mois précédents, les prix fermes des céréales ont encore progressé en septembre, hormis pour le blé dur et les orges fourragères, quasiment stables sur le mois. Ces nouvelles hausses viennent ainsi renforcer l'avance par rapport aux prix relevés en septembre 2009, qui approche maintenant les 95 % en moyenne, mais dépasse 100 % pour le blé meunier, les orges et le triticale. Elément remarquable du mois, la répartition des transactions entre les modalités d'achats fermes et d'acompte s'est inversée. Ainsi, la part des achats fermes est passée de 45 % en août à 55 % en moyenne en septembre, avec un minimum à 45 % pour l'avoine et le maïs et un maximum à 93 % en triticale. |
Maintenir la compétitivité des céréales communautaires
sur le marché mondial
Toutefois, la campagne 2010/2011 n’est pas celle de 2009/2010, l'Union européenne conserve une dynamique remarquable à l'exportation ; des certificats pour l'exportation de 4,5 Mt de céréales ont ainsi été demandés entre le 1er septembre et le 5 octobre 2010 (contre 2,6 Mt sur la période équivalente de 2009), portant le cumul à 9,2 Mt de céréales.
Les exportations de blé tendre (grains) s'inscrivent pleinement dans cette tendance et affichent pour le moment un profil similaire à celui de la campagne record 2008/09. A ce stade de la campagne, la structure des achats égyptiens en blé tendre, réalisés par le Gasc (2,8 Mt), est la suivante : 53 % de blé français (1,5 Mt), 24 % de blé américain, 8 % de blé canadien, 13 % de blé russe et 2 % de blé kazakh (contractés l'un et l'autre en tout début de saison).
Avec 1,5 Mt de blé vendu au Gasc, l'origine française a d'ores et déjà dépassé le chiffre réalisé en Egypte sur l'ensemble de la campagne 2009/10 (1,470 Mt). « Toutefois, si l’euro poursuit son ascension sur les marchés monétaires, il sera plus difficile pour les céréales communautaires de maintenir leur compétitivité sur le marché mondial, la concurrence nord-américaine se faisant plus vive », écrit encore FranceAgriMer.
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